Un-livre-a-la-main - Entrez !http://un-livre-a-la-main.cowblog.frUn livre à la main (et quelques films pas loin)CowblogfrFri, 15 Jul 2011 13:19:20 +0200180http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/un-livre-en-poche-3123184.htmlUn livre en poche

Pour des raisons techniques, je vous propose désormais
de me retrouver à cette nouvelle adresse


Un livre en poche



 
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http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/commentaires-3123184.htmlFri, 15 Jul 2011 13:19:00 +0200http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/un-livre-en-poche-3123184.html
http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/cuisine-et-correspondance-andrea-israel-et-nancy-garfinkel-3122965.htmlCuisine et Correspondance, Andrea Israel et Nancy Garfinkelhttp://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/images/cook.jpg
 
 
Après de longues semaines d'absence, où j'ai dévoré avec bonheur les mille cinq cent pages d'Autant en emporte le vent, me voici finalement de retour sur ce blog... Le décor est un peu apocalyptique, graphiquement parlant, et je compte y remédier dès que possible. Le principal, à mes yeux, l'urgence véritable, était de me reconnecter pour partager à nouveau mes lectures... Sans autre préambule ni davantage d'excuses, laissez-moi vous parler de Cuisine et correspondance - Une amitié en 82 recettes.


Pour être parfaitement honnête, je n'attendais pas grand chose de ce roman. J'en espérais une lecture légère, divertissante et gourmande, ce qui, tout compte fait, n'est déjà pas rien. Mais je ne comptais pas sur un récit très élaboré ou exceptionnellement trépidant. C'est donc avec étonnement que je me suis retrouvée complètement happée par l'histoire (ou plutôt les histoires) qui m'ont été contées...


Lilly et Val se connaissent depuis l'enfance, et leur belle amitié doit beaucoup à la cuisine. Car à l'âge de 7 ans, elles ont fondé un petit club de recettes devenu le fil rouge de leur relation, un club très fermé qui n'a jamais compté qu'elle deux !

Lilly est théâtrale, sûre d'elle ; Val est plus timide, plus idéaliste. Ensemble elles ont grandi, mûri, partageant tout, leurs craintes, leurs désirs, leurs secrets, leurs fous rires. Aujourd' hui, à 40 ans passés, alors qu'un stupide malentendu a mis fin à leur belle complicité, elles essaient timidement de renouer des liens, en relisant la correspondance qu'elles ont entretenue durant des années. Entre leurs premières lettres et leurs derniers e-mails, leurs plumes se sont affirmées et leurs recettes affinées


 
Je ne suis pas une inconditionnelle de l'épistolaire. En effet, trop souvent, ce procédé n'est pas entièrement maîtrisé, laissant des ellipses trop importantes ou, au contraire, introduisant maladroitement des informations qui n'ont que peu leur place, en vérité, dans un courrier quel qu'il soit. Mais au contraire, lorsque l'auteur l'utilise à bon escient, la magie opère véritablement et nous offre des lectures inoubliables... C'est bel et bien le cas du roman qui m'intéresse aujourd'hui!


Dès le départ, on ressent fortement la personnalité de chaque correspondante, l'une plus fantasque et instable, l'autre sérieuse et introvertie, et on s'attache de façon identique à toutes les deux. De plus, l'histoire ne manque pas d'émouvoir : en effet, nous pouvons probablement toutes nous reconnaître dans la complexité de l'amitié de Lilly et Val, qui se fait et se défait avec une égale intensité.


Autre élément particulièrement captivant: la découverte d'une société en évolution permanente, qui voit se transformer les façons de vivre au même titre que les genres musicaux. Enfin, en plus d'être dotées de noms tous plus humoristiques et appropriés les uns que les autres, les recettes proposées par les deux amies sont fabuleusement appétissantes! Des barres blondes au beurre de cacahuètes aux macaronis au fromage et croûtons, je n'ai qu'une hâte: les réaliser à mon tour!


 
En conclusion, je ne peux que vous recommander ce livre gourmand et touchant, qui tient réellement toutes ses promesses!




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http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/commentaires-3122965.htmlThu, 14 Jul 2011 18:19:00 +0200http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/cuisine-et-correspondance-andrea-israel-et-nancy-garfinkel-3122965.html
http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/not-forgotten-zylo-3099471.htmlNot forgotten (Zylo)http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/images/notforgottenavecsimonbaker10421806kognz.jpg 
 

Avec cet article, je clos en beauté (c'est le cas de le dire) la série de notes consacrées à l'opération Dvd Trafic. Not forgotten est un titre peu connu, mais si je vous dis Simon Baker, je crois que vous verrez immédiatement de qui je veux parler, n'est-ce pas?


Not forgotten commence comme une comédie ordinaire : nous découvrons une famille recomposée, le père (Jack) est entraîneur de l'équipe de football où joue sa fille pré-adolescente, Toby. Nous découvrons leurs moments de complicité ainsi que leurs petits accrochages quotidiens... Nous sommes face à l'image même de la famille U.S. standard. En parallèle, le décor est planté : nous sommes à la frontière entre les Etats Unis et le Mexique, dans une petite ville faite de mixité et d'animation, mais également caractérisée par l'omniprésence d'une secte vouant un culte obscur à la Santa Muerte. 

 
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Le film prend un virage lorsque Toby est portée disparue. L'enquête de police piétine et Jack décide de découvrir seul la vérité, quels que soient les moyens nécessaires pour y parvenir. C'est ainsi que, suite à l'oracle d'une voyante mexicaine de renom, Jack choisit  de replonger dans son passé et fait alors voler en éclat son image du parfait père de famille.

Comme dans Le Mentaliste, Simon Baker est frappé de plein fouet par une perte familiale intolérable, mais sa façon d'y réagir est aux antipodes de l'attitude d'un Patrick Jane. Je n'en dirais pas plus, sachez simplement que ce film explore le thème de la vengeance, et présente autant de mystère que de violence : phobiques de l'hémoglobine s'abstenir! 

 
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Not forgotten est un film à la frontière de plusieurs genres : avant tout thriller, il flirte avec le fantastique et l'action. La résolution finale est d'une cohérence parfaite, le voile se lève progressivement mais les dernières lignes du scénario nous réservent malgré tout quelques surprises!

Merci
Ciné Trafic!
 

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http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/commentaires-3099471.htmlSat, 09 Apr 2011 09:34:00 +0200http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/not-forgotten-zylo-3099471.html
http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/le-secret-de-charlie-universal-3098180.htmlLe secret de Charlie (Universal)http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/images/CharlieStCloud2010ZacEfronCharlieTahan6.jpg
 

C'est peut-être parce que cela coïncidait avec mon anniversaire (ou peut-être pas), mais il se trouve que j'ai réellement été gâtée par Ciné Trafic, puisqu'en plus d'Alibi, j'ai eu la chance de recevoir deux autres dvd : Le secret de Charlie et Not forgotten. Je vous propose aujourd'hui mon compte-rendu du premier titre, et j'ai choisi de dissimuler l'habituel résumé car il contient une révélation sur le premier quart d'heure du film.

Résumé : Après la mort de son frère Sam, Charlie n'arrive pas à faire son deuil. Comme il se sent coupable de sa mort, il le voit et fait une promesse, tous les jours au coucher du soleil ils doivent se retrouver à l'endroit où ils regardaient les bateaux. À cause de cette promesse, Charlie ne part pas à l'université et devient gardien d'un cimetière. Mais sa vie monotone devient encore un peu plus compliquée quand Tess, une ancienne camarade de voile, entre dans sa vie...


Pour tout vous dire, j'ai réellement adoré Le secret de Charlie. Et mon enthousiasme ne tient pas à la seule présence de Zac Efron, mais s'explique au contraire par de nombreuses raisons plus valables les unes que les autres!


En faisant quelques recherches, j'ai remarqué que Burr Steers, le réalisateur, a également contribué à 17 ans encore, comédie dont le héros n'est autre que Zac Efron, justement. Pourtant, si l'on peut deviner l'harmonie existant entre le cinéaste et l'acteur, il n'en demeure pas moins que nous sommes dans un registre bien différent : loin de la comédie, Le secret de Charlie est un drame fantastique qui pose la douloureuse question du deuil. Et Zac Efron m'a paru à la hauteur de ce sujet délicat. Plus habituée à le voir dans le registre de la légèreté, j'avoue pourtant avoir été positivement étonnée par la nuance de son jeu.

 
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J'ai également apprécié de découvrir deux nouveaux visages, qui sortent un peu des éternels clichés hollywoodiens : ceux de la canadienne Amanda Crew et du britannique Augustus Prew, dont l'accent si particulier résonne encore à mes oreilles. 


Un autre élément qui n'a pas manqué de me séduire est l'univers du film. Les décors sont d'une magie à couper le souffle. Les vues des rivages, du phare, de la forêt et du port sont réellement enchanteresses et contribuent à poser une atmosphère unique : nous ne pouvons dès lors qu'adhérer aux évènements hors du commun qui se produisent dans un tel endroit!

 
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Le film est poignant, il cherche à nous émouvoir sans toutefois aller trop loin. J'ai aimé la façon dont est abordée la question de la culpabilité, et j'ai aimé les petits détails humoristiques, comme ces oies indélogeables, qui prouvent que la vie continue.  

Pour toutes ces raisons, je ne peux que vous recommander Le secret de Charlie, disponible en dvd depuis quelques jours déjà!


Merci Ciné Trafic!
 

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http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/commentaires-3098180.htmlSun, 03 Apr 2011 15:24:00 +0200http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/le-secret-de-charlie-universal-3098180.html
http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/alibi-metropolitan-3094926.htmlAlibi (Metropolitan)http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/images/alibi.jpg

D'accord, je l'admets, ce blog est totalement à l'abandon et, bien que je tienne à le garder en vie, je crains qu'il ne souffre de mon absence encore quelque temps... Je ne suis pas une accro du boulot, mais depuis plusieurs semaines, je suis à temps plein et j'ai en plus un peu de chemin à parcourir entre la maison et mon lieu de travail, autant vous dire que le soir, je tombe généralement de fatigue à une heure proche du ridicule. La seule chose que je puisse vous dire est que je vous promets d'essayer de rattraper cela lors des vacances scolaires!



Assez parlé de moi, place au film! J'ai en effet eu la chance d'être à nouveau sélectionnée par Ciné Trafic dans le cadre de l'opération DVD Trafic et le premier film que j'ai reçu n'est autre qu'Alibi


Le pitch est le suivant : un homme (Steve Coogan) à la tête d'une société fournissant des alibis pour les maris et les épouses volages est confronté à quelques difficultés avec son dernier client. Afin de résoudre ce problème, il doit compter sur une femme très séduisante (Rebecca Romijn), son assistante et partenaire.


Jusque là, rien de très original. En effet, les films sur l'infidélité ne sont pas rares, alors pourquoi devriez-vous voir celui-là?


* Tout d'abord, parce que la mise au point d'alibis est un job étonnamment haletant. Je m'attendais à un profil façon Hitch, quoique légèrement plus manipulateur, et j'étais bien loin du compte : on se rapproche davantage d'un boulot d'agent secret ou de détective privé! Sauvetages in extremis, improvisation, accessoires en tout genre... Notre héros frôle la scène conjugale à chaque instant, et seule son ingéniosité parvient à apaiser les soupçons des conjoints en proie au doute!
 


*  Ensuite, je trouve qu'il était plus que temps de voir Rebecca Romijn sans peinture bleue et, enfin, dans un premier rôle féminin. Son personnage sort, ce qui ne gâche rien, des sentiers battus puisqu'elle joue de son apparence sans pour autant incarner la potiche de service. Ses premiers scrupules oubliés, elle deviendra même franchement redoutable... Je n'en dis pas plus!


* Mais l'acteur qui me donne immédiatement envie de voir le film, quel qu'en soit le scénario, est  indéniablement James Marsden. Au-delà de son visage de jeune premier, il a réellement démontré ces dernières années qu'il pouvait incarner une variété impressionnante de personnages, dans des registres d'une infinie diversité, avec un humour également irrésistible. Qui ne se souvient pas de son rôle de prince charmant un peu cruche dans Enchanted, ou de mutant jaloux dans X-Men, sans oublier ses apparitions dans Hairspray ou encore The Notebook ? Sans trop en dévoiler, je peux cependant confirmer qu'il ne vous décevra pas en héritier stupide et maladroit!

 

 

*  Enfin, si vraiment vous n'êtes toujours pas convaincus, j'ajouterai que la tournure que prend le film est aussi surprenante que complexe. Les alliances se font et se défont, le complot est partout, et le spectateur se demande en permanence si la vérité va enfin apparaître, et sous quelle forme. L'intrigue se densifie jusqu'au dénouement final, et l'on glisse du registre de la comédie à celui du suspense le plus total! Impossible d'en décrocher!



Le dvd est sorti le 1er mars, alors si vous aimez les films mêlant humour, suspense, et intrigues en tout genre, n'attendez plus!

Je remercie Ciné Trafic pour cette découverte !
 
 

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http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/commentaires-3094926.htmlSun, 20 Mar 2011 07:39:00 +0100http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/alibi-metropolitan-3094926.html
http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/saison-de-lumiere-francesca-kay-3086098.htmlSaison de lumière, Francesca Kayhttp://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/images/9306062410preview.jpg

C'est avec un retard à la hauteur de mon embarras que je vous propose aujourd'hui ma note de lecture sur Saison de lumière, reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio. Je suis vraiment confuse d'avoir à ce point pris mon temps, mais je dispose de circonstances atténuantes particulièrement évocatrices.

Une bonne nouvelle tout d'abord : je dois gérer deux jobs en même temps (des contrats qui se succèderont chronologiquement mais que je dois préparer de façon simultanée), et une moins bonne nouvelle ensuite : mon ordinateur est en réparation pour une durée indéterminée. J'ai attrapé un malware archi sournois et j'espère de tout coeur que l'informaticien à qui j'ai confié mon portable parviendra à éradiquer la menace... 
Assez de blabla, revenons à ce qui nous intéresse : Francesca Kay et son premier roman !


Dès l'enfance, l'instinct de Jennet Mallow la pousse vers le dessin, elle scrute les êtres et les choses et donne à la réalité ses couleurs, sa clarté et ses contrastes, le filtre de ses émotions. Mariée à un jeune peintre talentueux, Jennet grandit à ses côtés, se révèle dans son ombre parfois pesante, souvent vacillante. David Heaton est doué, fantasque, charismatique, mais il est malade, d'alcool et d'orgueil. Et Jennet est en train de devenir une artiste, déclenchant la spirale destructrice de jalousie qui peu à peu rongera sa relation avec David.

De l'Espagne des années 1950 au fog londonien, leurs vies s'effondrent, s'épanouissent, se croisent et se décroisent, transportées par la passion et le pouvoir de la création. Histoire d'art et d'amour, Saison de lumière est un premier roman éblouissant, qui parvient à mêler les formes d'expression, unissant, par la magie de ses correspondances poétiques, l'artiste et l'écrivain dans le même souffle créateur.



Hasard du calendrier, cette découverte suit de près la lecture d'Un autre monde, que j'ai plus qu'adoré. Certaines thématiques rapprochent fortement les deux ouvrages (la création et l'inspiration, le monde de l'art au XXe siècle, ses réponses aux bouleversements d'une société en crise...). Alors, forcément, la comparaison s'est imposée dans mon esprit, mais j'ai essayé de maîtriser cette réaction car les conclusions que j'en aurais tirées n'auraient pas été à l'avantage de Saison de lumière.


Ce que j'ai regretté avant toute chose, c'est de ne pas parvenir à m'attacher aux personnages. Ils forment certes une galerie hétéroclite convaincante et assez touchante. Nous découvrons autant leurs forces que leurs faiblesses, et pourtant, je ne suis pas parvenue à entrer totalement dans leur univers. Je suis presque restée indifférente à leur destin.


Autre déception, même si j'ai conscience de sa dimension subjective: le langage employé pour décrire les scènes d'intimité entre Jennet et David. Un vocabulaire cru, moche, qui évite certes les clichés à l'eau de rose des romans Harlequin mais qui semble surtout inapproprié, sentiment qui ne fait que se renforcer lorsque l'on découvre, dans les dernière pages, l'identité du narrateur. 


Néanmoins, Saison de lumière présente des qualités évidentes. J'ai notamment été captivée par la description des oeuvres de Jennet, que je voyais littéralement apparaître sous mes yeux. L'interprétation des éléments plastiques m'est toujours apparue juste, pertinente sans être exagérément intellectualisée. J'en suis arrivée à sincèrement regretter que tout cela ne soit que fiction! De la même façon, l'incidence de la vie personnelle de l'artiste sur ses tableaux est introduite de façon sensible et subtile. 


J'ai également été charmée par les paysages au travers desquels l'auteur nous fait voyager. De ce petit village d'Espagne aux côtes de la Cornouailles, nous découvrons des couleurs et des lumières changeantes, des gammes toujours renouvelées qui marqueront inévitablement l'imagination de Jennet.


Ainsi, l'auteur excelle indéniablement dans l'art de la description, et j'ai réellement apprécié cette exposition de personnages divers, de tableaux époustouflants, de décors extraordinaires. Il ne m'a manqué qu'un peu d'émotion, de profondeur pour faire de Saison de lumière un réel coup de coeur. Mais Francesca Kay n'en demeure pas moins une romancière à suivre, sans l'ombre d'un doute!



Mille mercis à Babelio pour cette découverte!

Critiques et infos sur Babelio.com

 
 

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http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/commentaires-3086098.htmlSun, 13 Feb 2011 10:43:00 +0100http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/saison-de-lumiere-francesca-kay-3086098.html
http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/un-autre-monde-barbara-kingsolver-3078958.htmlUn autre monde, Barbara Kingsolver
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C'est systématique : à chaque fois que je tombe en adoration devant un roman, j'éprouve une hantise réelle à la pensée du compte-rendu de lecture qui suivra.
 Je crains de ne pas trouver les bons mots, de ne pas faire ressortir les éléments qui mériteraient d'être mis en lumière, de me concentrer sur le détail au détriment de l'essentiel... Bref, ma peur est de ne pas être à la hauteur du livre qui m'a tant enthousiasmée. 


Et, ne vous y trompez pas, le but de ce préambule n'est autre que de retarder l'inévitable, car Un autre monde a été pour moi un coup de coeur comme j'en éprouve très, très rarement. 



"Il y a, en chacun de nous, un autre monde. La chose la plus importante est toujours celle que l'on ne connaît pas."

Un autre monde raconte l'histoire de Harrison William Shepherd, un personnage inoubliable, dont la recherche d'identité plonge le lecteur au coeur des événements les plus tumultueux du XXe siècle.

Barbara Kingsolver nous entraîne dans un voyage épique, de la ville de Mexico des années 30 - où le lecteur rencontre Frida Kahlo, Diego Rivera et Trotsky, leader politique en exil - à l'Amérique de Roosevelt et J. Edgar Hoover, en plein maccarthysme.

Avec des personnages profondément attachants, souvent émouvants, un vrai sens de la description des lieux et une analyse juste et intelligente de la façon dont les événements historisques et l'opinion publique peuvent façonner une vie, l'auteur a créé un bouleversant portrait d'artiste et s'interroge sur l'essence même de l'art.



Dans un premier temps, j'ai été destabilisée. Je suis une grande admiratrice de Barbara Kingsolver, et l'ouverture de ce roman ne m'a pas déçue une seule seconde. Simplement, je ne retrouvais pas les caractéristiques habituelles de son écriture: grandes descriptions de paysages sauvages, héroïne atypique, inscription du récit dans les Etats-Unis d'aujourd'hui... Cette fois, nous découvrons un narrateur au masculin, d'abord très jeune, qui nous fait découvrir le Mexique des années 1930!


Un virage à 180 degrés? Pas vraiment, car j'ai retrouvé ce qui, finalement, me plait tant chez cet auteur, c'est-à-dire le dépaysement, la plongée dans un univers différent du mien, sans oublier l'attachement immédiat au personnage principal. Sur ce dernier point, je trouve d'ailleurs que Barbara Kingsolver excelle. Par le biais de journaux intimes, qui livrent autant qu'ils dissimulent (l'un des fils rouges du roman), nous voyons Harrison se révéler, au fil des années, au gré des rencontres.


Et quelles rencontres! J'ai été particulièrement sensible à la relation qui se noue entre le narrateur et Frida Kahlo. Harrison parvient peu à peu à apprivoiser cette femme lunatique, écorchée vive, haute en couleurs (au sens figuré autant que littéral), avec qui il se découvre de nombreux points communs, à commencer par leur jour de naissance. Une autre amitié exceptionnelle est celle qui unit le héros à Trotsky, célèbre communiste que nous découvrons dans sa puissance et dans sa simplicité. Sa façon de nourrir poules et lapins alors que sa vie est menacée me l'a rendu plus que sympathique. Enfin, la complicité respectueuse qui se développe entre Harrison, alors adulte, et la très sage Violet Brown m'a beaucoup touchée. 


La thématique principale du roman concerne le ragot, le téléphone arabe, le mensonge et sa faculté de se répandre de façon aussi instantanée que dévastatrice. Chaque personnage y est confronté, à une intensité variable, et en tant que lectrice, j'ai réellement partagé le désarroi de toutes ces victimes de rumeurs insensées, qui portent atteinte à leur réputation... ou à leur vie. La presse est montrée sous son plus mauvais jour, celui de propagateur de propos falsifiés, et il est impossible de sortir de cette lecture sans avoir affiné son esprit critique à l'égard du journalisme. 


Le titre, Un autre monde, fait allusion à ce que j'évoquais plus haut : l'autre monde signifie le monde de l'inconnu, l'ensemble de ce que nous ne saurons jamais, ce qui finalement importe le plus. Et sans trop en révéler, je dirais simplement que la fin, en forme de point d'interrogation, est fidèle à ce principe et termine en beauté un récit magistral. 



Cela ne m'était plus arrivé depuis longtemps, mais j'en suis arrivée à redouter de terminer ce livre, que je ne voulais tout simplement plus quitter! Alors comment ne pas vous recommander un roman aussi sublime, unique, passionnant, émouvant, et qui ne laissera aucun lecteur indemne. Barbara Kingsolver signe probablement son chef d'oeuvre et, j'en suis persuadée, l'un des meilleurs livres de 2010. 

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http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/commentaires-3078958.htmlMon, 17 Jan 2011 19:52:00 +0100http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/un-autre-monde-barbara-kingsolver-3078958.html
http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/la-jeunesse-de-la-cordonniere-pauline-gill-3077226.htmlLa jeunesse de la cordonnière, Pauline Gillhttp://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/images/camillabelle.jpg

Il s'agit de mon premier article de 2011, alors j'en profite pour vous souhaiter une fabuleuse année, pleine de découvertes, de bonheur, de surprises, et surtout, de livres enchanteurs!


Je suis heureuse de débuter cette nouvelle page du calendrier avec un roman qui m'a autant plu. Il faut dire que La jeunesse de la cordonnière avait tout, mais vraiment tout, pour me séduire! Voyez plutôt!



Au milieu du XIXe siècle, sur les rives du lac Saint-Pierre, dans la très belle région de Yamachiche et de Pointe-du-Lac, une jeune femme de quinze ans connaît une destiné inusitée, indissociable de celle de gens qui gravitent autour d'elle. Son audace va bientôt bouleverser l'existence d'un homme de vingt ans son aîné et de toute sa famille. Sa vie sera tissée de luttes pour exercer un métier jusque-là réservé aux hommes et de tourments amoureux auxquels les moeurs de l'époque et l'omniprésence de la morale chrétienne ne sont pas étrangères.



Ce que j'ai tout de suite apprécié dans ce roman, c'est le style de l'auteur : élaboré, soigné, mais d'une sobriété et d'une fluidité qui le rendent particulièrement agréable pour le lecteur. Pauline Gill semble avoir trouvé la formule magique, l'équilibre parfait entre une écriture recherchée et une réelle simplicité, bien loin des tournures de phrases alambiquées que l'on retrouve quelquefois dans la littérature contemporaine. 


Savoir que l'histoire de Victoire Du Sault, première femme cordonnière, n'est pas que fiction m'a rapidement donné envie de la connaître davantage, et je dois dire que je me suis immédiatement attachée à elle.  Beaucoup de lectrices peuvent s'identifier à son besoin de sortir des rails imposés par la société, de s'éloigner d'une vie toute tracée bien ennuyeuse, et je pense que cette force de caractère qui contraste avec la fragilité que nous découvrons en elle la rend encore plus touchante.  Par ailleurs, le fait de suivre Victoire sur une dizaine d'années m'a permis de saisir l'évolution de son personnage, dans ses aspects constants ou, au contraire, changeants.


Et c'est également par l'intermédiaire des hésitations sentimentales de la jeune femme que le récit m'a captivée. Sans trop en dévoiler, je dirais simplement que ses émotions entrent souvent en conflit avec sa morale ou avec le regard des autres, et que cette déchirure intérieure, loin d'être une marque du passé, rend l'histoire de Victoire véritablement actuelle!


En conclusion, je vous recommande chaudement cette saga canadienne!  J'ai réellement hâte d'en découvrir la suite, et je possède d'ailleurs déjà le volume suivant, intitulé tout simplement La cordonnière.



 
Mille mercis à Sophie-Méley Daoust et aux
éditions Typo pour ce généreux cadeau !

 
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http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/commentaires-3077226.htmlTue, 11 Jan 2011 10:15:00 +0100http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/la-jeunesse-de-la-cordonniere-pauline-gill-3077226.html
http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/sous-l-aile-du-bizarre-kate-atkinson-3073194.htmlSous l'aile du bizarre, Kate Atkinsonhttp://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/images/2548462664a5a27aa783o.jpg


C'est avec encore plus de retard que d'habitude que je me décide aujourd'hui à vous parler d'un roman hors du commun. J'avais littéralement adoré mon premier Kate Atkinson, Dans les coulisses du musée, c'est donc sans hésitation que je me suis offert Sous l'aile du bizarre lorsque je l'ai déniché chez le bouquiniste. La quatrième de couverture semblait d'ailleurs particulièrement prometteuse...



Sur une île désolée de la côte écossaise, Euphemie, dite Effie, fait à sa mère Nora le récit de sa vie d'étudiante à l'université de Dundee, tout en la pressant de questions sur ses véritables origines. A une chronique familiale insolite et mouvementée, dont les zones d'ombre se font de plus en plus inquiétantes, répond la réjouissante peinture d'une université des années 70, avec ses professeurs pompeusement monomanes et ses étudiants ignares et abouliques. Mais dans le récit d'Effie comme dans celui de Nora, le mystère est toujours présent et les questions se bousculent. Quelle est la femme mystérieuse qui suit pas à pas Effie dans la nuit hivernale de Dundee ? Pourquoi un détective privé nommé Chick apparaît-il toujours à point nommé ? Qu'est devenu le chien jaune aussi vite disparu qu'apparu ?



Autant vous le dire immédiatement, ce livre m'a profondément désarçonnée! Je m'attendais à quelque chose d'assez classique, dans la veine du dialogue mère - fille, des anecdotes de jeunesse parfois amusantes, parfois émouvantes ... J'ai découvert avec étonnement un récit abracadabrant, improbable et insensé, qui m'a dans un premier temps laissée plus que dubitative


Si, comme moi, vous entrez dans cette lecture en espérant retrouver les cadres traditionnels du roman, vous risquez fortement de vous demander où l'auteur veut en venir et pourquoi, alors que vous avez dépassé la page 200, l'action ne semble toujours pas prête à démarrer. Pourtant, ce qui apparaît déstabilisant contribue à la richesse et à l'originalité de l'oeuvre, qui joue sur tous les codes de la création littéraire.


En effet, l'héroïne est écrivain (même si elle est jugée médiocre par ses professeurs), et les souvenirs qu'elle nous rapporte n'échappent pas à sa manie de retravailler, d'orienter les faits vers une voie plus dramatique ou, au contraire, comique. Les évènements, teintés d'onirisme, s'enchaînent à un rythme impossible, les coïncidences frôlent l'absurde, le décor est archi-théâtral, les personnages s'avèrent pires que des caricatures et la jeune narratrice n'hésite pas à gommer certains détails de son passé afin d'en proposer une version enjolivée, à la demande de son interlocutrice.


Bien que d'abord difficile, j'ai trouvé ces histoires croisées passionnantes, j'ai été captivée par les nombreux mystères évoqués, et j'ai aimé m'interroger en permanence sur la part de subjectivité voire de mensonge présente dans ces témoignages. La question des origines peut paraître vue et revue, mais la façon dont l'auteur s'en empare réserve des surprises et la conclusion du roman est même parvenue à m'étonner!



En conclusion, je recommande Sous l'aile du bizarre aux lecteurs avertis, qui aimeront repérer les références implicites à l'histoire de la littérature et qui s'amuseront de la touche de dérision que l'auteur applique aux piliers du roman contemporain. 

 
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http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/commentaires-3073194.htmlTue, 28 Dec 2010 13:07:00 +0100http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/sous-l-aile-du-bizarre-kate-atkinson-3073194.html
http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/les-joyaux-du-soleil-nora-roberts-3068358.htmlLes joyaux du soleil, Nora Robertshttp://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/images/no.jpg


En débarquant en Irlande, Jude Murray est instantanément séduite par la lumière et les paysages de la terre de ses ancêtres. Eprouvée par son divorce, elle a besoin de quelques mois de calme pour faire le point sur sa vie.

Ardmore, petit village de pêcheurs, est le lieu idéal pour se ressourcer. Et bien qu'elle refuse d'y croire, elle découvre rapidement que les légendes locales et leurs fantômes ajoutent au pittoresque de son séjour... Tout comme le pub Gallagher, tenu par le bel Aidan, un homme féru de folklore qui raconte si bien les vieilles histoires irlandaises...



Une fois de plus, je prends du retard dans mes articles... et je suis donc contrainte de sonder ma mémoire pour parvenir à rédiger un avis un peu construit. Une chose est sûre : Les joyaux du soleil, premier tome de la trilogie Magie Irlandaise, m'a réellement enchantée!


La première chose que j'ai appréciée est l'atmosphère dépeinte par Nora Roberts : un cottage façon maison de poupée, situé au beau milieu d'un village qui n'a rien perdu de son authenticité... J'ai réellement vu défiler sous mes yeux des paysages féeriques et le dépaysement a donc été de la partie. Ca tombe bien, c'est pile ce que je recherchais !


Autre point positif, j'ai trouvé les personnages très réussis : l'héroïne, qui peine à se libérer de certains codes sociaux liés à son éducation, est touchante dans sa quête identitaire. Bien qu'inscrite dans une voie jusque là toute tracée, elle ose soudain remettre en question les piliers de son existence, en s'interrogeant simultanément sur son orientation professionnelle, son mode de vie et ses priorités. Je me suis également attachée très rapidement aux personnages secondaires, ce qui est de bonne augure pour les deux volumes à venir !


La petite touche fantastico-romantique m'a fait sourire, mais elle n'est certainement pas dénuée d'intérêt. La narratrice se lance dans une étude scientifique de la mythologie locale, en s'intéressant notamment à son rôle sur la vie des habitants d'Ardmore, et nous découvrons par ce biais des légendes appartenant à la tradition orale irlandaise. Celle-ci servira de fil rouge pour la suite de la trilogie et j'avoue avoir hâte d'en savoir davantage!


En conclusion, si vous recherchez un peu d'évasion, de magie, ainsi qu'une lecture facile, rapide et agréable, je ne peux que vous recommander Les joyaux du soleil !

 
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http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/commentaires-3068358.htmlSun, 12 Dec 2010 13:54:00 +0100http://un-livre-a-la-main.cowblog.fr/les-joyaux-du-soleil-nora-roberts-3068358.html